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LES PORTES DU TEMPS 2012
ET SI LE ROI SOLEIL S'ETAIT LEVE A TATIHOU ?
DU 9 AU 27 JUILLET 2012, DU LUNDI AU VENDREDI SOIT 15 JOURS
En 2012, l'île Tatihou fête ses vingt ans d'ouverture au public et commémore le 320e anniversaire de la bataille de la Hougue, un des événements majeurs de son histoire.
A cette occasion, le Conseil général de la Manche souhaite mettre « un coup de projecteur » sur ce site hors du commun en offrant aux publics des Portes du Temps une rencontre d’exception avec les personnages emblématiques du XVIIe siècle.
UN SITE D’EXCEPTION
Petit bout de terre situé sur la côte est du Cotentin, l’Ile Tatihou est dominée par la silhouette massive de la Tour Vauban, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
L’Ile Tatihou reflète d’abord l’austérité avant de se laisser dévoiler. A l’abri de ses digues, c’est un lieu aux multiples facettes offrant un subtil mélange de pierre et de nature. Au fil de la découverte, les murs racontent l’histoire de marins en quarantaine, de chercheurs, d’enfants en « rééducation » et de la bataille navale de la Hougue dont l’issue tragique mit en évidence la nécessité de défendre la rade par l’édification de deux tours.
Si ce site est protégé par le Conservatoire du Littoral et offre aujourd’hui aux visiteurs amoureux de nature et d’histoire une palette de découvertes variées, l’île a connu quelques années d’abandon et un travail de restauration conséquent a eu lieu : la beauté du lieu n’en est que décuplée.
Une volonté politique
Le Conseil général de la Manche affirme sa volonté politique lors du rapport du 2 juillet 2010 :
Principes d’intervention des Portes du Temps
La participation des jeunes à une journée des « Portes du Temps » ne se conçoit pas comme une simple visite ni comme une simple séquence d’animation. Pensée comme un véritable projet culturel et éducatif, elle doit apporter aux jeunes qui y participent des éléments de compréhension du monde qui nous entoure ainsi que des réflexions sur la citoyenneté et le vivre ensemble.
Vivre ensemble, c’est aussi comprendre l’histoire qui nous lie et le patrimoine que l’on nous lègue : chaque jeune contribue à l’enrichissement de ce patrimoine en prenant pleine part à ce projet.
LE PROJET 2012
En cette année de célébrations sur l’Île Tatihou, nous avons choisi de proposer un thème faisant écho aux aventures de Tourville et de sa flotte: les enfants viendront à la découverte du XVIIe et XVIIIe siècle, au temps où le roi avait pour nom Louis XIV et où Vauban était par monts et par vaux aux quatre coins de l’hexagone français.
Une démarche de qualité, ludique et éducative
L’Île Tatihou fête en 2012 le 320e anniversaire de la Bataille de la Hougue, période phare dans l’histoire du site et élément central de l’exposition « Flottes et Fracas » inaugurée en 2010.
Indissociables, Sébastien Le Preste de Vauban et l’Île Tatihou sont mis à l’honneur cette année : à travers un parcours théâtralisé, les enfants feront la connaissance de différents personnages de la société d’alors.
Chacun des personnages représente un univers différent et permet aux enfants d’appréhender de manière pratique l’organisation civile des pouvoirs, les connaissances et les inquiétudes de l’époque.
L’accent est mis cette année sur une sensibilisation historique, afin d’offrir aux participants une expérience vivante d’une histoire que l’on considère trop souvent comme appartenant uniquement aux livres scolaires poussiéreux.
La mise en scène des propos par une troupe de théâtre est une réelle valeur ajoutée et fait dorénavant partie intégrante de l’opération : elle permet aux enfants une plongée plus rapide dans une époque qu’ils ne maitrisent généralement pas, et surtout, une époque peut-être moins accessible.
En plus de faciliter les échanges entre transmetteurs et récepteurs de l’information, la mise en scène gomme la distance temporelle imposée et la volonté didactique des propos. A travers plusieurs ateliers, les enfants seront amenés à découvrir des pratiques de l’époque tout en développant leur créativité.
La conception du parcours a été effectuée en accord avec la rigueur historique qu’elle requiert, mais sans oublier l’aspect ludique dont les enfants ont besoin en ces périodes de grandes vacances. L’appel qui est fait à leur imagination à travers des ateliers créatifs comme l’apprentissage et la mise en scène d’une danse ou la réalisation de peintures permet de garantir une animation vivante et chaque jour renouvelée.
LE CONTEXTE HISTORIQUE
La Bataille de la Hougue est un des épisodes clé de l’histoire de Tatihou et tient une place importante dans le patrimoine régional. Après cette défaite navale française face à l’éternel ennemi anglais, la physionomie de l’île va changer, faisant place à la construction de la tour Vauban en 1694.
Louis XIV soutient Jacques II, détrôné par Guillaume d’Orange
En 1688, Jacques II Stuart règne sur l'Angleterre, l'Ecosse et l'Irlande. D'un second mariage avec une princesse catholique, Marie de Modène, dont il embrasse la confession dans un royaume majoritairement protestant, naît un fils susceptible de réinstaurer une dynastie catholique en Angleterre.
Guillaume d’Orange, le neveu, et beau-fils de Jacques II puisque marié à sa fille Marie Stuart, débarque à Torbay et prend le nom de Guillaume III d’Angleterre.
Jacques II, détrôné, trouve refuge en France près de son cousin et allié Louis XIV. Le Roi Soleil est le défenseur d'un catholicisme intransigeant et ses revendications territoriales l'ont mené à un conflit avec le reste de l'Europe (révocation de l’Edit de Nantes en 1685).
L'Angleterre, les Provinces-Unies, l'Autriche, les Etats d'Allemagne et l'Espagne forment une alliance anti-française regroupée au sein de la ligue d'Augsbourg.
Un débarquement en Angleterre est prévu dans le but de restituer à Jacques II son trône. On suppose que ses partisans sont encore nombreux dans le pays. Louis XIV adopte une stratégie offensive. Il prévoit de réunir 20 000 cavaliers et soldats franco-anglais, un armement de 50 vaisseaux de ligne et de nombreux bâtiments de charge à Brest. Il souhaite rassembler 4 500 chevaux au Havre et à Barfleur, 15 000 hommes d'infanterie issus des régiments français et irlandais à Morsalines et Quinéville près de Saint-Vaast-La-Hougue et 300 barques et chaloupes pour assurer les navettes vers les vaisseaux.
Mais les différents plans ont du mal à s’organiser. On manque de marins, on attend des renforts... Les rivalités entre les protagonistes de l'armée française ont pour conséquence de faire succéder aux ordres des contre-ordres et les ennemis prennent connaissance des préparatifs en cours sur les côtes du royaume de France.
Un projet et des contretemps : le déroulement de la bataille
Le 12 mai 1692, l'Amiral Tourville appareille de Brest avec une flotte incomplète qui compte 44 vaisseaux. Le 24 mai 1692, la flotte anglaise fait sa jonction avec celle des Provinces-Unies pour un rassemblement général dans la rade de Sainte Hélène à proximité de l'île de Wight.
Les deux flottes se rencontrent au x-large de la pointe de Barfleur le 29 mai 1692. Les Anglais sont deux fois plus nombreux que les français. Tourville, agissant sur ordre du roi, engage le combat et tente d'étirer au maximum son dispositif afin d'éviter de se faire encercler par la flotte ennemie. Plusieurs facteurs vont l'y aider et au terme d'un combat qui dure une journée entière, les français échappent aux assauts des Anglo-Hollandais. Après le combat de Barfleur, les vaisseaux français sont endommagés et l'Amiral Tourville tente de les rapatrier en Bretagne puisqu'aucun port en Manche n'est capable de les accueillir. Quinze d’entre eux n’arriveront pas à destination. Trois s’arrêtent en rade de Cherbourg et douze autres tentent de trouver refuge près de Saint-Vaast-La-Hougue. Tous finiront brûlés par l’ennemi.
L’exposition « Flottes et Fracas » inaugurée en 2010 : les fouilles archéologiques présentées dans le musée maritime
Grâce au financement du Conseil général de la Manche et du Ministère de la culture, des fouilles archéologiques ont pu être menées par le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (Drassm) entre 1990 et 1995. Ce sont les épaves de cinq vaisseaux coulés à proximité de l’île Tatihou qui ont été étudiées. Le musée maritime présente plus de 200 objets et aborde de nombreux thèmes tels que de la construction navale, la navigation et la vie à bord des navires du Roi jusqu’aux travaux des archéologues sous-marins.
A cette occasion, le Conseil général de la Manche souhaite mettre « un coup de projecteur » sur ce site hors du commun en offrant aux publics des Portes du Temps une rencontre d’exception avec les personnages emblématiques du XVIIe siècle.
UN SITE D’EXCEPTION
Petit bout de terre situé sur la côte est du Cotentin, l’Ile Tatihou est dominée par la silhouette massive de la Tour Vauban, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. L’Ile Tatihou reflète d’abord l’austérité avant de se laisser dévoiler. A l’abri de ses digues, c’est un lieu aux multiples facettes offrant un subtil mélange de pierre et de nature. Au fil de la découverte, les murs racontent l’histoire de marins en quarantaine, de chercheurs, d’enfants en « rééducation » et de la bataille navale de la Hougue dont l’issue tragique mit en évidence la nécessité de défendre la rade par l’édification de deux tours.
Si ce site est protégé par le Conservatoire du Littoral et offre aujourd’hui aux visiteurs amoureux de nature et d’histoire une palette de découvertes variées, l’île a connu quelques années d’abandon et un travail de restauration conséquent a eu lieu : la beauté du lieu n’en est que décuplée.
Une volonté politique
Le Conseil général de la Manche affirme sa volonté politique lors du rapport du 2 juillet 2010 :
| pppppp | « La culture et le sport pour tous, facteurs de lien social et d’épanouissement personnel. Les politiques culturelles et sportives doivent mieux s’articuler avec le développement durable et notre politique territoriale, considérant que ces politiques constituent des éléments structurants des territoires et qu’elles sont porteuses de la cohésion durable. Elles ont pour vocation à être partie intégrante du contrat de territoire afin qu’elles soient accessibles » | pppppppppppp |
Principes d’intervention des Portes du Temps
La participation des jeunes à une journée des « Portes du Temps » ne se conçoit pas comme une simple visite ni comme une simple séquence d’animation. Pensée comme un véritable projet culturel et éducatif, elle doit apporter aux jeunes qui y participent des éléments de compréhension du monde qui nous entoure ainsi que des réflexions sur la citoyenneté et le vivre ensemble.
Vivre ensemble, c’est aussi comprendre l’histoire qui nous lie et le patrimoine que l’on nous lègue : chaque jeune contribue à l’enrichissement de ce patrimoine en prenant pleine part à ce projet.
LE PROJET 2012
En cette année de célébrations sur l’Île Tatihou, nous avons choisi de proposer un thème faisant écho aux aventures de Tourville et de sa flotte: les enfants viendront à la découverte du XVIIe et XVIIIe siècle, au temps où le roi avait pour nom Louis XIV et où Vauban était par monts et par vaux aux quatre coins de l’hexagone français.
Une démarche de qualité, ludique et éducative
L’Île Tatihou fête en 2012 le 320e anniversaire de la Bataille de la Hougue, période phare dans l’histoire du site et élément central de l’exposition « Flottes et Fracas » inaugurée en 2010.
Indissociables, Sébastien Le Preste de Vauban et l’Île Tatihou sont mis à l’honneur cette année : à travers un parcours théâtralisé, les enfants feront la connaissance de différents personnages de la société d’alors.
Chacun des personnages représente un univers différent et permet aux enfants d’appréhender de manière pratique l’organisation civile des pouvoirs, les connaissances et les inquiétudes de l’époque.
L’accent est mis cette année sur une sensibilisation historique, afin d’offrir aux participants une expérience vivante d’une histoire que l’on considère trop souvent comme appartenant uniquement aux livres scolaires poussiéreux.
La mise en scène des propos par une troupe de théâtre est une réelle valeur ajoutée et fait dorénavant partie intégrante de l’opération : elle permet aux enfants une plongée plus rapide dans une époque qu’ils ne maitrisent généralement pas, et surtout, une époque peut-être moins accessible.
En plus de faciliter les échanges entre transmetteurs et récepteurs de l’information, la mise en scène gomme la distance temporelle imposée et la volonté didactique des propos. A travers plusieurs ateliers, les enfants seront amenés à découvrir des pratiques de l’époque tout en développant leur créativité.
La conception du parcours a été effectuée en accord avec la rigueur historique qu’elle requiert, mais sans oublier l’aspect ludique dont les enfants ont besoin en ces périodes de grandes vacances. L’appel qui est fait à leur imagination à travers des ateliers créatifs comme l’apprentissage et la mise en scène d’une danse ou la réalisation de peintures permet de garantir une animation vivante et chaque jour renouvelée.
LE CONTEXTE HISTORIQUE
La Bataille de la Hougue est un des épisodes clé de l’histoire de Tatihou et tient une place importante dans le patrimoine régional. Après cette défaite navale française face à l’éternel ennemi anglais, la physionomie de l’île va changer, faisant place à la construction de la tour Vauban en 1694.
Louis XIV soutient Jacques II, détrôné par Guillaume d’Orange
En 1688, Jacques II Stuart règne sur l'Angleterre, l'Ecosse et l'Irlande. D'un second mariage avec une princesse catholique, Marie de Modène, dont il embrasse la confession dans un royaume majoritairement protestant, naît un fils susceptible de réinstaurer une dynastie catholique en Angleterre. Guillaume d’Orange, le neveu, et beau-fils de Jacques II puisque marié à sa fille Marie Stuart, débarque à Torbay et prend le nom de Guillaume III d’Angleterre.
Jacques II, détrôné, trouve refuge en France près de son cousin et allié Louis XIV. Le Roi Soleil est le défenseur d'un catholicisme intransigeant et ses revendications territoriales l'ont mené à un conflit avec le reste de l'Europe (révocation de l’Edit de Nantes en 1685).
L'Angleterre, les Provinces-Unies, l'Autriche, les Etats d'Allemagne et l'Espagne forment une alliance anti-française regroupée au sein de la ligue d'Augsbourg.
Un débarquement en Angleterre est prévu dans le but de restituer à Jacques II son trône. On suppose que ses partisans sont encore nombreux dans le pays. Louis XIV adopte une stratégie offensive. Il prévoit de réunir 20 000 cavaliers et soldats franco-anglais, un armement de 50 vaisseaux de ligne et de nombreux bâtiments de charge à Brest. Il souhaite rassembler 4 500 chevaux au Havre et à Barfleur, 15 000 hommes d'infanterie issus des régiments français et irlandais à Morsalines et Quinéville près de Saint-Vaast-La-Hougue et 300 barques et chaloupes pour assurer les navettes vers les vaisseaux.
Mais les différents plans ont du mal à s’organiser. On manque de marins, on attend des renforts... Les rivalités entre les protagonistes de l'armée française ont pour conséquence de faire succéder aux ordres des contre-ordres et les ennemis prennent connaissance des préparatifs en cours sur les côtes du royaume de France.
Un projet et des contretemps : le déroulement de la bataille
Le 12 mai 1692, l'Amiral Tourville appareille de Brest avec une flotte incomplète qui compte 44 vaisseaux. Le 24 mai 1692, la flotte anglaise fait sa jonction avec celle des Provinces-Unies pour un rassemblement général dans la rade de Sainte Hélène à proximité de l'île de Wight.
Les deux flottes se rencontrent au x-large de la pointe de Barfleur le 29 mai 1692. Les Anglais sont deux fois plus nombreux que les français. Tourville, agissant sur ordre du roi, engage le combat et tente d'étirer au maximum son dispositif afin d'éviter de se faire encercler par la flotte ennemie. Plusieurs facteurs vont l'y aider et au terme d'un combat qui dure une journée entière, les français échappent aux assauts des Anglo-Hollandais. Après le combat de Barfleur, les vaisseaux français sont endommagés et l'Amiral Tourville tente de les rapatrier en Bretagne puisqu'aucun port en Manche n'est capable de les accueillir. Quinze d’entre eux n’arriveront pas à destination. Trois s’arrêtent en rade de Cherbourg et douze autres tentent de trouver refuge près de Saint-Vaast-La-Hougue. Tous finiront brûlés par l’ennemi.
L’exposition « Flottes et Fracas » inaugurée en 2010 : les fouilles archéologiques présentées dans le musée maritime
Grâce au financement du Conseil général de la Manche et du Ministère de la culture, des fouilles archéologiques ont pu être menées par le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (Drassm) entre 1990 et 1995. Ce sont les épaves de cinq vaisseaux coulés à proximité de l’île Tatihou qui ont été étudiées. Le musée maritime présente plus de 200 objets et aborde de nombreux thèmes tels que de la construction navale, la navigation et la vie à bord des navires du Roi jusqu’aux travaux des archéologues sous-marins.